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 Jelena's Inferno (Jelena)

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ð Coleman Masskie ð
PERFECT MEMBER

Coleman Masskie


voyou


Pouvoirs : Mâchoire puissante, physique robuste
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MessageSujet: Jelena's Inferno (Jelena)   Jelena's Inferno (Jelena) Icon_minitimeJeu 8 Mar - 4:32

La grand place du quartier, le meilleur des foutus monde à 10 heures du soir. Masskie longeait la place sans même regarder la fontaine détruite, il passa devant des gosses qui fouillaient les poubelles pour leur repas. Des revendeurs touillaient des marmites de ragout de coyotes qui avaient été abattus aux alentours du désert de Mojaves et de la zone de quarantaine. Des hommes quittaient les bordels à la fin de leur soirée de charmes à 5 dollars. Les plus intelligents se rendaient d’un pas chancelant vers les revendeurs de pénicilline. Masskie était perdus dans ses pensées, il trébucha sur une voiture renversé par le souffle de l’explosion d’un ex-touriste. Le véhicule avait défoncé le trottoir devant la devanture d’un magasin de tapisseries. Coleman s’arrêta devant la monstruosité art déco de couleur rouge qui était sans doute le plus grand bâtiment autours de la place. Elle se tenait sur un escarpement qui surplombait le bidonville aux toits de zinc derrière. Alors que Coleman s’y dirigeait, des mômes mendiant lui sautèrent au visage, ils couraient autours de lui en jacassant. Il tenta de les chasser à coup de pieds sans prêter attention à leurs visages dévorés par la faim. Masskie grimpa sur une cabane de parpaing grillagée de fil de fer barbelé qui avait été bâtît sur la place depuis l’explosion. De cette position, il scruta le bâtiment art déco. Son allure de gargouille était si menaçante que les passants s’écartèrent et dévièrent leur chemin. N’approchons pas du grand type, il a l’air affamé et taré. Coleman sauta au sol dans un bruit sourd et s’avança vers l’entrée. Deux malfrats mitraillettes au point encadraient la porte, ils le regardèrent pénétrer dans les lieux avec surprise.


L’intérieur était éclairé par des néons. Un petit diable rouge délabré accueillait les visiteurs. Le bar était pire qu’une auge d’urinoir. Les épaves s’entassaient à observer les strip-teaseuses. Sur l’estrade de music-hall, un type en veste à queue de pie style rotary club gloussait dans un micro :

« Ce soir aller simple pour la super tringlette messieurs, soyez généreux envers ces dames et sortez vos billets, elles vous feront juter dans vos vêtements, et au moins avec elles, vous ne chopperez pas de ch’touille pour un aller direct en clinique afin de virer une syphilis ou une blennorragie. Alors on en profite !»

Son petit discours était noyé sous les clameurs venant des tables recouvertes de verres à bières. Coleman s’avança en bousculant quelques fêtards. Les videurs prirent peur juste en voyant sa carrure et firent semblant de regarder ailleurs. L’une des danseuses nues stoppa Coleman qui passait à côté de son poste. Elle lui souffla :

« Tu veux le bar mon gros loup ? Seulement 1 dollars alcool non compris, tu veux moi ? Seulement 2 dollars la danse privée, par contre faut que t’enlève ce truc sur ton visage, tu fais peur avec. »

Coleman retira son râtelier-muselière, il avait les lèvres grasses et pleines de chancres écorchés. La strip-teaseuse hurla de peur et prit la fuite. Coleman réajusta son râtelier et reprit son chemin, les clients s’écartaient inquiet sur son passage. Il ne s’arrêta que pour observer l’arrière train d’un coyote coupé en deux qui pendouillait au-dessus d’une marmite dans une alcôve.

Coleman entra dans la pièce du fond réservé au personnel et tomba sur celui qu’il cherchait. Le propriétaire des lieux avait le corps bouffi, le teint grisâtre et un visage buriné.

« Glouton ! Qu’est-ce que tu viens foutre ici ? J’avais dit que je ne voulais pas te voir chez moi ! »

Coleman l’attrapa par sa nuque de gros lard et lui colla un coup violent avec le revers de son immense poing.

« Je veux ma nourriture ! J’ai dérouillé ce type pour toi qui avait saigné l’une de tes filles et tu m’avais promis que tu me donnerais l’une des carcasses de l’abattoir de Loew. Je veux mon dû ! »

« Mais Glouton ! Il n’y en a plus, les pillard ont tout prit, alors je t’ais fait donner des conserves de maquereau et de dorades, t’as de la chance que j’en ai encore ! »

« C’est pas assez ! »

Il traina le directeur des lieux jusqu’à une cuvette de toilette et plongea sa tête dedans. Il avala de l’eau mélangé à de l’urine et vomit. Coleman pinça son artère carotide pour bloquer l’arrivée du sang jusqu’à son cerveau.

Une fois qu’il fut sorti de la pièce, Coleman se traina jusqu’à une table de strip-tease et s’affala sur un fauteuil épais qui n’avait pas été nettoyé depuis des lustres. Il gronda silencieusement derrière ses dents d’animaux et serra les poings sur le rebord de la table. Sa faim devenait de plus en plus insatiable, il en serait bientôt réduit à manger des humains tous les jours alors qu’il ne les dévorait qu’occasionnellement. Les clients aux alentours étaient paniqués par sa présence, ils se levèrent et sortirent. Les videurs se regardaient indécis, comment virer ce monstre de là ? Les strip-teaseuses le désignaient du doigt en parlant entre elles et en gloussant.
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ð Jelena Dostoïevskaïa ð
PERFECT MEMBER

Jelena Dostoïevskaïa


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Pouvoirs : Contrôle de l'ostéogénèse
Emploi/Etudes : Prostituée. À défaut de n'avoir que peu de clients, elle a finit strip-teaseuse.

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MessageSujet: Re: Jelena's Inferno (Jelena)   Jelena's Inferno (Jelena) Icon_minitimeJeu 8 Mar - 11:34

Assise sur un petit muret qui lui gelait littéralement le fessier, elle regardait ses jambes se balancer, ses talons s'entrechoquant sur la pierre à chacun de ses mouvements. Seule occupation en l'attente de sa tournée, qui ne devrait sans doute pas tarder. Son rat était soigneusement placé dans son casier, qui n'était qu'à quelques mètres d'elle, mais elle le savait assoupit, ce qui lui laissait la conscience tranquille. « Twinkle, twinkle, little star, how I wonder what you are… », fredonna t-elle d'une voix suave. La musique qui faisait vibrer cette petite boîte en ciment faisait vrombir les murs, rongés par la vermines et prêts à s'écrouler. C'était sans doute par l'opération du saint-esprit qu'ils tenaient encore, bien qu'il serait idiot de penser que Dieu veille encore sur ce quartier. Le vice s'y est confortablement installé, plongeant les Hommes dans un halo cotonneux où toutes leurs pulsions pouvaient être assurées sans que quelqu'un ne vienne les tirer à l'extérieur. Toutes les nuits, on retrouvait à ces tables la déchéance humaine dans toute sa splendeur, qui n'avait, en soi, plus rien d'humain, sauf de l'apparence - et encore, ce n'était pas le cas pour tous. Le morceau qui passait était bientôt terminé. Son patron, monsieur Brown comme elle l'appelait, prit la parole, les enceintes grésillantes vomissant le son de ses cordes vocales. Aucune strip-teaseuse était avec elle dans la pièce. Il faut dire qu'elle était la « star » de la soirée, comme le boss aimait l'appeler. C'était surtout parce qu'il se la farcissait gentiment, profitant de son tempérament ingénu et totalement déséquilibré. Alors elle patientait en attendant son tour, qu'elle voyait comme un jeu auquel elle était conviée depuis quelques années déjà. Tout semblait l'amuser. Elle était trop « bête » pour pouvoir songer à quelque chose de sérieux, comme on pouvait le souffler derrière son dos. Jelena les entendait. Toujours.

Un grincement long et pénible pour les tympans : la porte venait de s'ouvrir timidement. Fausse idée, puisque la tête de Brown s'était coincée entre la poignée et l'encadrement. Après avoir louché sur la partie supérieure de son corps, dénudée, il lui déclara, accompagnant ses paroles d'un clin d'œil plein d'arrogance.

« Dans cinq minutes c'est à toi beauté, les gros lards sont en train de prendre l'apéro.
- D'accord, se contenta t-elle de dire, un faible sourire aux lèvres. »

La porte resta entrouverte, l'homme n'ayant pas prit la peine de la refermer. À croire que les gérants étaient aussi négligents que ces porcs qui venaient se triturer la verge devant des courbes qu'ils ne pouvaient même pas toucher. En théorie. Car l'économie de cet établissement reposait également sur son lot de prostitution, dont elle faisait naturellement partie. Plus rien n'était interdit. Casinopolis était la cité du vice, et les casinos n'en étaient même pas les responsables, ou du moins, plus. L'hygiène était à déplorer et sans doute que le VIH traînait dans tous les calebars de la salle, si on voulait rester dans le secteur. Mais ce n'était pas quelque chose qui l'importait. Maladies, crasse, elle avait vécu dedans, un traumatisme chez la demoiselle se résumerait à la faire rentrer dans un hôtel luxueux rien que pour elle, avec une tonne de chocolats à dévorer. Ce n'était pas l'un de ses fantasmes cachés, contrairement à la plupart des filles qui tentaient d'assouvir leurs vœux les plus déraisonnables. Si elle avait un but, un rêve ? Aucun. C'était bien la preuve que pour avancer, elle n'en avait guère besoin. Bien qu'on puisse infirmer ceci en la disant stationnaire.

Elle finit par se laisser glisser, jambes légèrement tendues, pour poser ses pieds sur le sol carrelé. Des cubes blancs écrasés à la scie sauteuse la regardaient, le blême de sa peau rejoignant ses soeurs dallées. Jelena passa dans une autre pièce, plus confinée, où se trouvait une femme grasse et dont la dentition difforme lui donnait une haleine à en tuer un homme.

« Ah, enfin, te voilà. Jelena se mit en apnée, ne pouvant supporter ce souffle nauséabond. C'est bientôt ton tour.
- Je sais, monsieur Brown m'a…
- Ouais, ouais, c'est ça, tu sais tout. Retourne-toi !, ordonna t-elle. »

L'asperge blanche pivota pour se mettre dos à la femme, qui lui enfila une fine ceinture à grelots qui lui tombait gracieusement sur les hanches. Et ce n'était pas tout. Elle se baissa pour aller chercher un animal énorme, long et dont la langue allait et venait en dehors de sa « gueule ». Il était question d'un serpent, qui faisait partie de cette représentation qu'elle ne faisait qu'une fois par semaine, la rareté faisant le profit, vous vous en seriez douté. La cage fut ouverte par la baleine échouée, mais elle se révulsa dès lors où elle l'eut fait.

« Quelle horreur cette bestiole ! Et dire que ça fait bander les mecs ! Allez, prends-le, et magne. »

Elle hocha timidement la tête et s'accroupit de façon à attraper le reptile qui pesait son poids. La russe le tira vers elle puis le déposa sur ses épaules, où il crut bon de s'installer. La jeune fille se redressa et fit un mouvement bref de la tête, réajustant ses longs cheveux bruns. Elle lui arrangea sa coiffe emplumée et la laissa passer derrière les épais rideaux pourpres. La musique s'arrêta brutalement.

« Et maintenant, le saint du saint, préparez vos billets messieurs, car la plus grosse mise remportera une nuit torride avec notre tigresse, notre déesse, la seule, l'unique…RAMSÈS ! »

Silence dans cette salle remplie à ras bord, puant la sueur, les mégots et l'alcool, sans vouloir donner plus de détails sur les autres substances qui se trouvaient au sol. Aux deux extrémités, les rideaux furent tirés, pourtant extrêmement silencieux malgré leur ancienneté - ils avaient sans doute dû forcer sur l'huile. Les néons rougeâtres et blanchâtres visèrent l'arrière de la scène. Un morceau fut joué. Métamorphose.